750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
NOURRIR SON CORPS ET SON ESPRIT AVEC KALINKA
NOURRIR SON CORPS ET SON ESPRIT AVEC KALINKA
Derniers commentaires
Newsletter
Catégories
Visiteurs
Depuis la création 986 400
17 novembre 2008

BOUTADE

Pour finir cette semaine chtimie voila un poème de Jules MOUSSERON en patois picard. Je l'ai trouvé sur ce site : http://cafougnette.canalblog.com


In v'not d' trouver l' veine à' l' bowette.
Zeph Cafougnette i l'exploitot.
R'serré, l' carbon étot fin raite:
In tapant d'dins, l' pic erbinot.

El porion d' coupe, un vieux brave homme,
Avot fait l' prix d' veine au hasard,
In arringeant li-même el somme
Quand v'not l' quinzaine, un peu pus tard.

L' porion, un jour, arrive à l' taille,
Faisant s' tourné, comm' tous les jours.
Not Zeph à l' vein' livrot bataille
Et randouillot à doubels-tours !

« Cré nom, s'écriot Cafougnette,
Qué l' veine est dure à c't indrot-chi !
Ravettiez bin cheull' gross' gaillette :
V'là qué j' l'ai usé à l'ardi !

Par berline ed carbon, in donne
Douz' sous ; pourtant à bin parler,
Ej vous assur' qu'in s' déboutonne
Pour in faire assez pou s'cauffer . »

El porion répond, l'air sévère,
Mais in riant, tout'fois, in d'dins :
« I faut taper pus fort, vieux frère,
Et vous gagn'rez beaucoup d'argint.

L' carbon est dur, mais l' veine est belle ;
Et l'in dira chou qu'in voudra :
Aussi vrai qu' ch'est Zeph qu'in t'appelle,
Ch'est soixant' centim's ; cha rest' ra !

-Pourquoi ? répliqu' Zeph, hors d'haleine,
Ch'est soixante' centim's et rien d' pus ?
Ch'est mi l' premier qui-a trouvé l' veine
Et l' prix n'étot point marqué d'sus ! »

Jules Mousseron

 

On venait de trouver une veine dans la galerie
Zeph Cafougnette l'exploitait
Resserré, le charbon était très dur
En frappant dedans le pic rebondissait

Le porion de la coupe, un vieux brave homme,
Avait fait le prix de la veine au hasard,
Il arrangeait lui même la somme
Quand venait la quinzaine, un peu plus tard.

Le porion, un jour, arrive à la taille,
Faisant sa tournée, comme tous les jours.
Notre Zeph à la veine livrait bataille
Et frappait a double tours !

« Sacré nom, s'écriait Cafougnette,
Que la veine est dure à cet endroit ici !
Regardez bien cette grosse gaillette :
Voilà que je l'ai usé au coin du fer

Par berline de charbon on donne
Douze sous ; pourtant à bien parler,
Je vous assure que l'on ne se déboutonne
Pour en faire assez pour se chauffer »

Le porion répond, l'air sévère,
Mais en riant, toutefois à l'intérieur :
Il faut frapper plus fort, vieux frère,
Et vous gagnerez plus d'argent.

Le charbon est dur, mais la veine est belle ;
Et l'on dira ce que l'on voudra :
Aussi vrai que c'est Zeph que l'on t'appelle,
C'est soixante centimes ; ça restera

Pourquoi ? réplique Zeph, hors d'haleine,
C'est soixante centimes et rien de plus ?
C'est moi le premier qui a trouvé la veine
Et le prix n'était pas marqué dessus

Salut mes Tiots 'Quettes,
Fred Cafougnette

 

Publicité
Commentaires
J
Bonjour ma Kalinka,<br /> C'était très intéressant d'essayer de comprendre le langage.<br /> Ça me rappelle un peu le français des acadiens.<br /> Gros gros becs
Répondre
P
je comprenais un peu, mais pas tout, bien sur. merci pour la "traduction" !! Bises à toi.
Répondre
Publicité