LE CHANT DES CHEMINS DE FER
C’est le grand jour, le jour de fête,
Jour du triomphe et des lauriers.
Pour vous, ouvriers,
La couronne est prête.
Soldats de la paix,
C’est votre victoire;
C’est à vous la gloire
De tant de bienfaits.
C’est le grand jour, le jour de fête,
Jour du triomphe et des lauriers.
Les cloches sonnent dès l’aurore,
Et le canon répond sur les remparts.
Sous l’oriflamme tricolore
Le peuple accourt de toutes parts.
C’est le grand jour, le jour de fête,
Jour du triomphe et des lauriers.
Que de montagnes effacées!
Que de rivières traversées!
Travail humain, fécondante sueur!
Quels prodiges et quel labeur!
C’est le grand jour, le jour de fête,
Jour du triomphe et des lauriers.
Les vieillards, devant ce spectacle,
En souriant descendront au tombeau;
Car à leurs enfants ce miracle
Fait l’avenir plus grand, plus beau.
C’est le grand jour, le jour de fête,
Jour du triomphe et des lauriers.
Des merveilles de l’industrie
Nous, les témoins, il faut chanter
La paix! Le Roi! L’ouvrier! La patrie!
Et le commerce et ses bienfaits!
C’est le grand jour, le jour de fête,
Jour du triomphe et des lauriers.
Que dans les campagnes si belles
Par l’amitié les peuples plus heureux
Élèvent leurs voix solennelles
Jusqu’à Dieu caché dans les cieux!
C’est le grand jour, le jour de fête,
Jour du triomphe et des lauriers.
Jules JANIN (musique Hector BERIOZ)